JEAN-LUC VANNUCHI DE LA MÉDITERRANÉE À FRANCE U18

Publié le 19/02/2019

L’entraîneur national Jean-Luc Vannuchi, sélectionneur de l’équipe de France U18, est intervenu récemment en session de formation de l’Equipe Technique Régionale de la Ligue. Né à Marseille et résidant une partie de l’année à La Fare-les-Oliviers dans les Bouches-du-Rhône, l’ancien Aixois, Niçois, Cannois et Martégal, évoque ses missions.

Un mot sur votre carrière de joueur d’autant qu’elle s’est déroulée, pour une large part, en Méditerranée ?

En tant que joueur, j’ai démarré en Jeunes à Aix-en-Provence et au Centre de Formation de Nice où je suis resté cinq années avant d’évoluer en équipe première durant quatre ans. Ensuite, je compte deux saisons à Guingamp, deux autres à Cannes, et quatre années pour terminer à Nîmes.

Et votre carrière d’entraîneur ?

J’ai débuté avec les U19 à Nîmes avant d’enchaîner avec la réserve puis l’équipe première en National et Ligue 2. Puis, ce fut le Paris FC (National), Martigues (National) où j’ai eu le bonheur de travailler avec le président Vincent Caserta, aujourd’hui membre du Comité de Direction de la Ligue. J’ai, par la suite, été entraîneur d’Auxerre et du Gazélec Ajaccio (Ligue 2). Depuis le mois d’août 2018, je suis membre de la DTN et sélectionneur de l’équipe de France U18.

Un regard sur votre parcours ?

Comme latéral ou milieu gauche, il aurait pu être meilleur. Je compte 250 matches en pro essentiellement en Ligue 2, c’est un parcours moyen. Sur le banc, je suis encore un jeune entraîneur (48 ans) mais j’ai déjà eu des expériences enrichissantes. Avoir intégré la grande Maison Bleue me permet de voir les choses différemment. C’est un autre métier et je m’y plais énormément.

Lorsqu’on exerce en club, on n’a pas le temps d’avoir du recul sur les différentes facettes du métier ?

Oui assurément. Comme Didier Deschamps le dit, le club c’est la « machine à laver » et on est dans le tambour tous les jours. A la DTN, on peut prendre son temps, choisir ses joueurs d’un rassemblement à un autre, un luxe par rapport à la vie de club où vous les avez tout au long de la saison. On a également des moments « off » qui permettent de prendre un peu de recul. Ce sont deux gestions différentes et deux stress différents, ponctuel en sélection et constant en club.

Une pression moins importante en sélection puisque les U18 ne disputent pas de compétition officielle ?

Oui mais le Président Noël Le Graët aime bien que l’on gagne ! Nous sommes des compétiteurs et nous représentons le pays à l’étranger, ce qui implique la notion de résultat, même en amical. Et puis on ressent de la fierté de porter le survêtement tricolore ! Joueur, je n’ai jamais été sélectionné et, aujourd’hui, c’est un véritable honneur et un réel bonheur d’évoluer en équipe de France !  

Quel est le programme de la sélection ?

On a débuté par le Tournoi de Limoges en septembre avec la Russie (1-1), les Pays-Bas (0-0) et l’Angleterre (1-2) comme adversaires. Ensuite, nous avons disputé deux matches en octobre, à Marbella en Espagne, face à l’Ecosse (1-0) et l’Ouzbékistan (1-0). A venir, l’Italie à Clairefontaine (20 février) puis une double confrontation face à l’Allemagne (20 et 23 mars à Carcassonne et Narbonne). Il y aura ensuite un Tournoi au Portugal avec le pays hôte, le Mexique et le Danemark au programme. On finira la saison en République Tchèque. Tout cela entre déjà dans le cadre de la préparation aux éliminatoires du Championnat d’Europe U19 2020 puisque je devrais suivre la sélection la saison prochaine en catégorie supérieure.

A-t-on des sélectionnés méditerranéens ?

Nous avons les Monégasques Han Noah Massengo et Kephren Thuram (ndlr : ce dernier n’est pas convoqué pour France-Italie). Deux joueurs ayant évolué en Ligue des Champions avec l’ASM. C’était prématuré de se retrouver à ce niveau mais les circonstances l’ont voulu, en raison notamment d’un nombre important de blessés en début de saison. Ils ont ainsi honoré des rendez-vous internationaux très formateurs et engrangé de l’expérience, bénéfique pour l’équipe de France.

Et à Marseille et Nice ?

Je n’ai pas trouvé de perle rare à l’OM dans la génération 2001 et il y a Lamine Diaby à Nice que j’ai appelé lors des premiers rassemblements. J’ai également pu observer le gardien Teddy Boulhendi, ancien pensionnaire du Pôle Espoirs d’Aix-en-Provence.

Au-delà de la sélection U18, vous avez également d’autres missions fédérales…

Effectivement. Je fais partie de l’encadrement du Diplôme d’Etat Supérieur (DES) et suis également chargé de dispenser la formation en neurosciences dans les Ligues aux côtés de Conseillers Techniques Régionaux. Cela me permet de découvrir de nouveaux procédés et je suis heureux de me mettre au service de la formation pour faire notamment descendre les informations de la DTN auprès des Equipes Techniques Régionales. Toutes ces activités forment un tout particulièrement intéressant et enrichissant (ndlr : il fait également partie d’un groupe de travail sur les défenseurs et occupe de temps en temps la fonction d’observateur pour l’Equipe de France de Didier Deschamps). Il y a donc d’autres centres d’intérêt entre les matches internationaux, le calendrier est bien rempli !

FICHE

Né le 13 septembre 1970 à Marseille (Bouches-du-Rhône).

Carrière de joueur (défenseur ou milieu de terrain) :

Aix-en-Provence (1980-1987), Nice (1987-1996), Guingamp (1996-1998), Cannes (1998-2000), Nîmes (2000-2004).

Palmarès : Champion de Division 2 (1994), Finaliste de la Coupe de France (1997).

Carrière d’entraîneur :

Nîmes (U19 et réserve 2004-2007), Nîmes (2007-2008), Paris FC (2009-2011), Martigues (2012-2014), Auxerre (2014-2016), GFC Ajaccio (2016-2017), France U18 (depuis 2018).

Palmarès : Finaliste de la Coupe de France (2015).

(Photos LMF et FFF)

Par Hervé Galand

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