ARBITRAGE : LES CONFIDENCES DE STÉPHANIE CHAZAL

Publié le 08/07/2021

Après une belle carrière d’arbitre, Stéphanie Chazal a officiellement bouclé son parcours sur les terrains mais demeure toujours attachée à la Ligue en tant que membre du Comité de Direction. Souvenirs. 

Quelles ont été les grandes étapes de votre carrière d’arbitre ?

La 1ère étape a été de me lancer à 18 ans dans un domaine que je ne maitrisais pas puisque j’étais gymnaste au niveau fédéral de 7 à 18 ans. Je tiens d’ailleurs à remercier mon défunt grand-père, lui même arbitre, qui était présent à tous les matchs jusqu’à ce qu’il décède. La 2ème grande étape a été la réussite de mon examen de Ligue en Nord Pas-de-Calais en 2003. Et ensuite, la 3ème grande étape a été mon arrivée dans la Ligue Méditerranée en 2007 et l’adaptation au football méditerranéen.

Où vous avez, au fil du temps, gravi les échelons…

Effectivement. La 4ème étape a été mon accession, la saison 2009-2010, au centre en R1 (anciennement DH) et à la touche en N2/N3 (ex-CFA/CFA2). Puis il y a eu ma nomination d’arbitre élite régionale en 2018-2019, le plus haut niveau de Ligue. Suite à une blessure cette saison là, j’ai demandé à redescendre en R1, consciente que j’aurais des difficultés à me maintenir à ce niveau. Ma décision permettait aussi de laisser la place à un autre arbitre qui lui était en capacité de se maintenir.

Vos principaux souvenirs ?

Ils sont nombreux. J’ai en tête mon premier match en Ligue Méditerranée où j’étais passée complètement à travers, tellement j’étais dépassée par les contestations. Heureusement, il y a eu mieux avec la finale de la Coupe Rhône-Durance aux côtés de mon ami défunt Michel Périllier, un 7ème tour de Coupe de France à Grenoble, un 8ème tour dans le Sud-Ouest, un match de Coupe encore opposant EUGA Ardziv à Saint-Jean Beaulieu… J’ai beaucoup de souvenirs gravés. Je ne garde en mémoire que les bons moments passés sur les terrains avec tous les acteurs du football qui m’ont permis d’évoluer personnellement. Ces moments m’ont permis par ailleurs de nouer de belles amitiés sincères. 

Quelles sont les raisons qui vous ont poussée à arrêter ?

J’ai le sentiment du devoir accompli et la volonté aussi de laisser la place aux jeunes. Mon challenge était de revenir et de maintenir mon niveau en R1 jusqu’à l’arrêt de ma carrière, malgré l’enchaînement de plusieurs blessures qui m’ont éloignée des terrains la saison 2018-2019, et un retour difficile la saison suivante. En août 2020, après la réussite aux tests physiques, et avant le confinement, j’ai eu l’occasion, sur plusieurs rencontres, de me prouver que j’avais retrouvé ma place en R1. Cette satisfaction personnelle conjuguée à l’envie de passer au sport loisir et bien être m’ont conduite à prendre la décision de mettre un terme à ma carrière. C’est une décision mûrement réfléchie et assumée.

Vous êtes désormais investie à la Ligue. Quel est votre rôle ?

Je suis élue au Comité de Direction avec, comme mission principale, la Présidence de la Commission Régionale de Promotion de l’Arbitrage. Je suis aussi membre de la Commission Régionale du Statut de l’Arbitrage et Vice-Présidente de la Commission Départementale des Arbitres du Grand Vaucluse.

Votre regard sur l’arbitrage féminin en général et méditerranéen en particulier ?

Je suis fière de l’arbitrage féminin national, notamment avec l’excellentissime Stéphanie Frappart. Mais, je suis fière avant tout de nos arbitres féminines qui représentent la Ligue Méditerranée au plus haut niveau. Je leur souhaite une belle carrière. Je pense aussi à nos féminines régionales qui vivent leur passion malgré les contraintes inhérentes à la vie de femmes, de mamans, d’épouses… L’arbitre féminin a apporté un autre regard sur l’arbitrage en général. Les féminines disposent d’atouts leur permettant de décanter beaucoup de situations conflictuelles et d’instaurer un climat de confiance sur les matchs.

Avez-vous un message à faire passer aux jeunes candidates ?

J’invite nos jeunes candidates à vivre leur passion sans complexe et à poursuivre leurs efforts, en gardant en tête que la féminisation passe par la mixité. Il faut qu’elles aient confiance en elles et saisissent les opportunités. Le football n’est plus uniquement un sport d’homme !

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