Publié le 16/10/2017

Le Directeur Technique Régional de la Ligue Méditerranée, Laurent Mouret, a été missionné par la FFF pour la Coupe du Monde U17 se déroulant actuellement en Inde. Observateur des adversaires de l’équipe de France, il nous délivre son premier carnet de bord de la compétition et son regard sur cet étonnant pays.

Après un stage de préparation à Clairefontaine qui s’est terminé par un match contre la réserve de Troyes, la délégation Française U18 est partie pour Guwahati. Deux jours de voyage, avec un transit par New Dehli,  pour arriver dans le territoire de l’Assam, au Nord Est de l’Inde, état coincé entre le Bangladesh, la Birmanie et le Bhoutan.

Une température supérieure à 30°C, un taux d’humidité important (supérieur à 60%), un décalage horaire de 3h30 ont nécessité un temps d’adaptation pour les joueurs.

Mon rôle d’observateur a, dans un premier temps, été de visionner un maximum de matchs des adversaires de la France : Nouvelle-Calédonie, Japon… Puis des adversaires potentiels : Espagne, Brésil, Angleterre… Ces tâches se font en concertation avec le staff technique, dirigé par Lionel Rouxel, et un spécialiste vidéo. L’idée est de décrire l’organisation, les points forts et les faiblesses de tous les adversaires potentiels, puis de faire un montage présenté aux joueurs.

Après avoir travaillé en équipe sur un montage décrivant la Nouvelle-Calédonie, j’ai quitté le groupe pour traverser l’Inde vers le Sud, dans le Kerala et la ville de Kochi. L’objectif est de suivre la poule D, dont le 2^ème pourrait être l’adversaire de la France en cas de cas de 1^ère place dans son groupe. Mon collègue de la Ligue des Pays de la Loire suit, pour sa part, le groupe F à Calcutta.

Ainsi j’ai pu, de mon côté, assister aux matchs Niger – Corée du Nord puis Brésil – Espagne. Ce dernier, qui opposait les champions de leur continent, a été de très haut niveau ! En effet, la qualité de ces deux équipes, sur le plan technique et tactique, m’a impressionné. On était loin d’un match de catégorie U18 ! Ces deux équipes possèdent des collectifs aboutis, mais aussi des individualités sur tous les postes capables de faire des différences. Elles ont le potentiel pour aller loin dans ce tournoi et des joueurs de ces collectifs semblent pouvoir être des top-joueurs dans les années à venir.

Après la 2^ème journée de la poule (Espagne – Niger et Brésil – Corée du Nord), je reste donc pour suivre le déroulement du 3^ème match de Poule de l’Espagne, et j’assisterai également au match Allemagne – Guinée (groupe C), où ces deux équipes joueront leur qualification pour les 8èmes de finale. Samedi, retour à Guwahati pour voir le dernier match de poule France – Honduras. Dimanche, avec le staff, nous ferons le point sur le tableau du 2^ème tour, et sur la nouvelle mission à accomplir.

L’Inde, avec 1 milliard 400 millions d’habitants (!) est un pays déconcertant : pays des extrêmes où se côtoient richesse historique, beauté culturelle, diversité religieuse, mais aussi pauvreté. On est, comme on nous l’avait dit avant notre départ, frappé par cette vie bouillonnante : du monde partout, tout le temps, une agitation bruyante, une circulation plus que dense, une chaleur difficile à supporter… Sur chaque sortie, même de 5 minutes, on est dépaysé. Et l’ambiance dans les stades est à l’image de ce pays : bruyante, bouillonnante, passionnée, mais aussi respectueuse… 

Espérons que cette délégation française puisse rester le plus longtemps possible…

Les Bleus, dont Andy Pelmard (Nice), se sont qualifiés pour les 8èmes de finale après avoir dominé la Nouvelle-Calédonie (7-1), le Japon (2-1) et le Honduras (5-1). Ils affronteront l’Espagne le mardi 17 octobre.