Publié le 08/06/2019

Officiellement lancée ce vendredi 7 juin au Parc des Princes avec la belle et large victoire de l’Equipe de France face à la Corée du Sud (4-0), la Coupe du Monde Féminine débute ce dimanche soir, chez nous en Méditerranée, avec un alléchant derby britannique, Angleterre-Ecosse, à partir de 18h, à Nice. L’occasion de voir joueur Lucy Bronze, défenseuse droite de l’Olympique Lyonnais et de la sélection anglaise, qui nous a confié son impatience. Entretien.

L’Olympique Lyonnais a une fois de plus tout survolé cette saison avec un incroyable triplé (champion de D1 féminine, Coupe du France et Ligue des Champions). Comment vivez-vous cela ?

C’est fou de voir ce palmarès mais c’est ce qui m’a poussé à rejoindre le club. L’historique est impressionnant, les Lyonnaises sont de vraies vainqueures. Le club rentre dans l’histoire, c’est le meilleur dans le monde. Quelle chance d’en faire partie !

Vous évoqué le palmarès du club. Cela vous met-il la pression ?

La pression est toujours là. Mais elle ne ressemble pas à ce que la plupart des gens imaginent. Ils s’attendent à ce que Lyon l’emporte et c’est ce qui nous motive encore plus à atteindre cet objectif. On a la pression, mais c’est une bonne pression. L’effectif se compose de joueuses parmi les meilleures du monde, on sait qu’on se doit d’être toujours au meilleur niveau.

La ville de Lyon sera le théâtre de belles rencontres en juillet, entre les demi-finales et la finale de la Coupe du Monde. Y pensez-vous parfois ?

Tous les jours ! En conduisant pour me rendre à l’entraînement, je vois le stade et me dis que ce serait formidable d’y jouer la finale. Je m’y imagine avec l’Angleterre. Avant de jouer face à Paris puis Wolfsburg, quand j’étais dans le vestiaire du Groupama Stadium, je me voyais là le 7 juillet avec le maillot anglais. Je m’imaginais même soulever le trophée. Bien sûr, on rêve toutes de cela !

« Les deux équipes venant de pays où il pleut le plus, se rencontrent
dans l’une des villes les plus ensoleillées de France ! »

(Photo by Elsa/Getty Images)

Pour y parvenir, il faudra déjà sortir de la phase de groupes. Jouer face à l’Écosse, c’est du déjà-vu pour vous ?

C’est drôle, mais c’est un peu comme pour l’Euro (6-0, le 19 juillet 2017), on va les rencontrer pour notre premier match. À l’époque, le match n’avait pas été trop difficile. Mais cette année, je m’attends à une rencontre très disputée. Les joueuses ont énormément progressé. Elles ont une meilleure condition physique, elles ont moins de blessées et elles jouent dans le championnat anglais. Elles connaissent donc bien mes coéquipières ! On parlait de pression, je pense que là, on la sentira plus qu’auparavant. Cela va beaucoup se jouer au mental. On va partir au combat.

Vous jouerez une seconde fois à Nice, le 19 juin prochain, face au Japon et à votre coéquipière en club, Saki Kumagai. Avez-vous déjà discuté de ce match avec elle ?

Plusieurs fois oui. Et c’est drôle car elle fait souvent des hypothèses sur le calendrier de nos matches respectifs, selon si l’une ou l’autre équipe arrive en première position ou en seconde. Et elle n’arrête pas de répéter que c’est difficile de jouer contre l’Angleterre car elle nous trouve très combatives et physiques. Je lui réponds que c’est toujours difficile de jouer le Japon car les joueuses gardent beaucoup le ballon et nous font courir ! Même si on a gagné 3-0 notre dernier match face à elle, ce score ne reflète pas la réalité. Je trouve qu’on passe pour meilleure qu’on ne l’a réellement été. 

Nice et l’Angleterre, c’est une belle histoire. Connaissez-vous la ville et le stade ?

Je n’y suis malheureusement jamais allée. Mais pour le stade, je n’en ai entendu que du bien. Vous allez rire encore une fois, mais je trouve ça étonnant que les deux équipes venant de pays où il pleut le plus, se rencontrent dans l’une des villes les plus ensoleillées de France ! Je suis sûre que les matches se dérouleront dans une belle atmosphère à Nice comme dans les autres villes.

Entretien réalisé par Julia Chenu