JOURNÉE DES FEMMES (NUMÉRO 5) / ÉRIC VALLÉE
Dans le cadre de la Journée Internationale des droits des femmes du 8 mars, nous vous proposons des interviews de femmes et d’hommes en trois thèmes : « Maman Foot », « Au fil du temps » et « Famille de Foot ».
ÉRIC VALLÉE « AU FIL DU TEMPS »
Pouvez-vous vous présenter ?
Je suis dirigeant depuis 20 ans, ici en Provence, au FC Rousset SVO après avoir passé 15 ans dans le Nord à Béthune.
Votre parcours en quelques mots ?
J’ai commencé le foot à 12 ans puis j’ai joué jusqu’en Vétérans en amateur. Quand j’ai arrêté ma « carrière » de joueur, je suis devenu entraîneur, j’ai passé le diplôme d’Initiateur 1. J’ai d’abord entraîné une équipe de Jeunes puis en Seniors. J’étais le seul entraîneur pour 50 joueurs avec un seul terrain, 1000 habitants… Tout le village jouait au foot ! (rires). Puis, j’ai suivi mon fils en tant que dirigeant et je n’ai jamais quitté ce rôle.
Que représente pour vous le football ?
C’est avant tout une passion, un loisir, c’est aussi rendre service au club, aux dirigeants, aux joueurs, les accompagner.
Votre motivation première ? Qu’est ce qui fait que vous êtes encore motivé ?
Par amour du football et envie de rendre service, être avec les copains et le président de l’époque. Prendre toujours du plaisir dans un club familial et tant qu’il y a la santé ! Tout ça nous tient en éveil… On est tout le temps en train de courir !
Quelles sont, à votre avis, les difficultés pour les femmes à être ou devenir dirigeantes ?
Je pense qu’elles n’osent pas se lancer dans un monde d’hommes, même si on voit de plus en plus de femmes dirigeantes autour des terrains. Je pense qu’elles ont une appréhension ou un a priori. Avant, les hommes n’aimaient pas trop voir les femmes dans le foot, mais ça a bien changé. Les choses bougent, les hommes sont moins machos et plus respectueux envers les dirigeantes et ce qu’elles proposent. On voit de plus en plus de femmes coachs également.
Alors, football d’avant ou football d’aujourd’hui ?
D’aujourd’hui. Le football de maintenant a bien évolué même si je trouve qu’il est pollué par l’argent.
Quelle vision avez-vous de l’avenir et de votre avenir en tant que dirigeant ?
Tant qu’on a la santé et qu’il y a une ambiance, je serai là !
Votre meilleur souvenir ?
C’est à Rousset et je vais en citer deux. Il y a tout d’abord la joie qu’a procuré la montée en National 3 avec les garçons et puis je me souviens très bien de cette journée de Coupe de France, avec les Seniors féminines, qui jouaient un 8ème de finale contre l’AS Saint-Étienne. Les tribunes étaient pleines avec une ambiance de folie, un Tifo rouge et jaune aux couleurs du club (celles aussi de Lens, mon club de cœur). On a pris une tôle mais ce n’est pas grave on s’est régalé !
