Le président de la Ligue, Eric Borghini, a été successivement invité à s’exprimer sur la situation actuelle sur France 3 Côte d’Azur et France Bleu Provence.
Il était l’invité, samedi 16 janvier, du journal télévisé de France 3 Côte d’Azur, présenté par Olivier Orsini. Après avoir regretté l’absence de spectateurs dans les stades et le manque à gagner pour les clubs professionnels, il a notamment rappelé les mesures prises en faveur du football amateur, dont le fonds national de solidarité pour les clubs (10 euros par licencié). « 486 clubs méditerranéens, qui en ont fait la demande, en ont bénéficié pour un montant total de 1 061 340 euros. De plus, de façon provisoire, ils enregistrent actuellement une baisse des frais (déplacements, frais d’arbitrage, amendes, frais liés aux avertissements et expulsions…) mais la situation sera difficile à la reprise.
Dans l’immédiat, nous souhaitons avoir la possibilité de s’entraîner avec contacts et de reprendre le plus rapidement possible la compétition, même à huis-clos. Il y a une réelle frustration dans les clubs et une énorme envie de jouer et de se retrouver pour partager des moments de sport tous ensemble. »

Deuxième intervention, mardi 19 janvier, au micro de France Bleu Provence, dans l’émission 100% Foot animée par Laurent Menel et Omar Keddadouche.
L’opportunité d’évoquer la reprise pour les clubs amateurs en Coupe de France. « La Fédération, ses juristes et médecins, et la DTN ont beaucoup travaillé la semaine dernière pour établir un protocole sanitaire rigoureux soumis au Ministère des Sports qui l’a validé pour le 6ème tour de la Coupe, incluant la reprise des entraînements jusqu’aux 30 et 31 janvier, dates des matches. Naturellement, cela ne va pas sans poser problème. Dix jours d’entraînement, après des mois d’arrêt, cela parait insuffisant pour bien se préparer. J’ai eu nos huit clubs méditerranéens engagés en Coupe au téléphone et ils souhaiteraient avoir davantage de temps pour se préparer. Les présidents de Ligues auront une réunion, mercredi 20 janvier, avec la FFF à ce sujet.
Je suis, à ce propos, porteur de la proposition de rajouter une semaine de plus de préparation, ce qui décalerait le tour de Coupe au 7 février et, en cas d’intempéries, les matches se dérouleraient en semaine. De plus, je propose une dérogation exceptionnelle au couvre-feu de 18 heures car avec cette mesure, il est impossible pour les joueurs amateurs qui travaillent de s’entraîner le soir. Je vais également demander que l’on autorise cinq remplacements comme c’est le cas chez les pros. Il n’y a pas de difficulté réglementaire à ce sujet et tout le monde devrait être traité à égalité. L’objectif est que les clubs amateurs puissent jouer cette partie de la Coupe de France (parties amateur et professionnelle) avant de se retrouver tous ensemble à partir des 16èmes de finale. »
« Retrouver de la joie de vivre à travers le football »
Autres sujets abordés, la suite de la saison, les différentes formules de championnats proposées et le risque de saison blanche. Eric Borghini s’est récemment entretenu sur ces thèmes avec Marc Debarbat, président de la Ligue du Football Amateur. « Le 17 décembre dernier, le Comex a pris une délibération avec un certain nombre d’hypothèses et en raison de l’évolution sanitaire, il n’en reste plus qu’une qui semble à l’ordre du jour. « Celle qui consiste à boucler les matches aller des championnats et d’organiser des play-offs de montées et de descentes, sous réserve d’une reprise. Si la situation ne s’améliore pas -et l’on ne va pas vers un relâchement des mesures sanitaires-, dans cette hypothèse, il serait compliqué de finir les championnats. Si l’on va vers cette voie, il faudrait envisager de libérer les clubs pour leur permettre d’organiser des manifestations, tournois, stages, de mettre en place des activités non compétitives, de retrouver un peu de joie de vivre à travers le football sans contrainte, et de rajouter quelques recettes. Pour l’heure, nous n’en sommes pas là, il faut suivre attentivement l’évolution et les directives gouvernementales. Terminer les compétitions serait souhaitable. »
Au terme de l’émission, Eric Borghini a pu évoquer la féminisation (réunion avec les clubs engagés en Féminines U18, nomination de Véronique Lainé au poste de présidente déléguée de la Ligue) et le développement de l’arbitrage, l’un des axes de la politique de la nouvelle mandature. Avant de conclure sur la situation actuelle de l’Olympique de Marseille en souhaitant son redressement. « L’un de mes prédécesseurs à la présidence de la Ligue, Jacques Bistagne, disait : « Dans le football français, quand l’OM va, tout va ». Cela veut tout dire ! »