Publié le 18/11/2021

Premier d’une série consacrée aux anciens joueurs professionnels en poste dans un club amateur : Sébastien Frey (Villefranche Saint-Jean Beaulieu, National 3).

Quelles ont été les grandes étapes de votre carrière ?

Tout a commencé au centre de formation de l’AS Cannes avec un début en pro en 1997. Ensuite, à 18 ans, j’ai quitté mon club qui avait besoin d’un transfert pour des raisons financières, et ma carrière a pris l’accent italien. J’ai ainsi vécu de belles années à l’Inter Milan à deux reprises, Vérone, Parme puis à la Fiorentina et Gênes, avant de boucler mon parcours à Bursaspor en Turquie.

Avec un passage en Equipe de France !

Effectivement, j’ai vécu quatre saisons en Bleu en tant que doublure ou 3^ème gardien et j’ai eu le bonheur d’être titulaire à deux reprises en 2007 à Kiev en Ukraine, pour un match éliminatoire de l’Euro (2-2), et en amical en 2008 face à l’Equateur à Grenoble (2-0). J’étais également dans l’effectif lors de l’Euro 2008 en Suisse et en Autriche avec Grégory Coupet et Stève Mandanda. Même si j’ai passé quinze ans en Italie, ma deuxième maison, où j’ai pratiquement réalisé toute ma carrière (vainqueur de la Coupe 2002 avec Parme) et où on m’a tout donné, je suis bien Français et fier de l’être.

Quel est votre rôle au sein de Villefranche Saint-Jean Beaulieu ?

Je suis impliqué depuis 2019 et suis, depuis cette année, ambassadeur du club (dirigé par Pascal Volpi), ce qui me permet de le représenter sur les terrains mais aussi lors d’événements ou de rencontres avec les instances et les associations locales. J’essaie d’apporter un peu de visibilité et de transmettre des valeurs aux jeunes et à l’équipe première. J’ai également un rôle technique auprès des gardiens et ça me permet de rester au contact du terrain.

La saison a mal débuté. Comment vivez-vous cette période ?

C’est difficile. On a mal débuté en Championnat, il y a eu des joueurs blessés, et il faut que l’on prenne nos marques (l’équipe est actuellement à la 14^ème place de son groupe en National 3 et a été éliminée au 5^ème tour de la Coupe de France à Mougins). Il va falloir enchaîner quelques prestations positives pour retrouver de la confiance. Le coach Grégory Campi (lui aussi ancien joueur pro en Italie à Bari) et les joueurs travaillent bien à l’entraînement mais il y a, pour l’instant, des difficultés pour transposer les bonnes dispositions en match.

Le club s’était mis en évidence lors de la saison 2015-2016 en Coupe de France. Son épopée vous interpelle t’elle ?

Bien sûr ! C’est le fait de gloire du club qui s’était hissé jusqu’en 32èmes de finale face à Monaco, alors qu’il évoluait en Division d’Honneur Régionale soit six divisions au-dessous. Le match s’était déroulé devant près de 10 000 spectateurs au stade Louis-II face à l’ASM et ses nombreux internationaux. Le score a été lourd (10-2) mais ce souvenir est impérissable ici. De plus, la manne financière de la Coupe avait été bénéfique.

Vous qui avez connu des ambiances extraordinaires au stade San Siro de Milan notamment, comment vivez-vous désormais les matches amateurs dans des petites enceintes ?

Il est vrai que San Siro, c’était fabuleux avec les Tifos et tous les supporters ! Je jouais avec Ronaldo, Zamorano, Baggio, Simeone, Djorkaeff entre autres et j’ai souvent eu des frissons dans la cage. Mais le foot reste le foot quel que soit l’endroit. On a joué cette saison en Coupe chez des clubs de Ligue et de Districts à Saint-Tropez, Saint-Martin de Crau et Mougins et, à leur échelle, il y avait de l’ambiance aussi ! Cela me rappelle mes débuts et franchement, je prends aussi beaucoup de plaisir même si les résultats ne sont pas encore au rendez-vous.  

CARRIÈRE

Gardien de but (2 sélections).

Clubs : Cannes (1997-1998), Inter Milan (1998-1999, 2000-2001), Vérone (1999-2000), Parme (2001-2005), Fiorentina (2005-2011), Gênes (2011-2013), Bursaspor (2013-2015).

Meilleur joueur du Championnat d’Italie (2000), Coupe d’Italie (2002).