DÉCEMBRE 2021 : LINA GONDRAN UNE PRÉSIDENTE ENGAGÉE !

Publié le 21/12/2021

Nous vous proposons de découvrir, mensuellement, une personnalité locale dans le cadre de l’opération « Bénévole du Mois ». Quatrième chapitre avec Lina Gondran, Présidente de l’Olympique Novais (Grand Vaucluse, photo La Provence).

Présidente, depuis quelle année êtes-vous engagée à Noves ?

Depuis 1975 ! Je suis arrivée à Noves après avoir passé mes premières années à Aix-en-Provence où j’ai fait mes études. Mon mari était dirigeant du club novais depuis de longues années, il s’occupait notamment des Minimes, et je l’ai ainsi rejoint. Les bonnes volontés étaient les bienvenues et j’ai tout de suite pris l’option d’aider là où il y avait des besoins (buvette, secrétariat, tâches administratives…).

Puis vous avez occupé des fonctions plus officielles ?

Oui, je suis devenue trésorière tout en accompagnant les gamins dans les stades. En 2014, j’ai été nommée à la présidence alors que je ne m’y attendais pas. Le président, Jean-Michel Champelay, a quitté la région pour raisons professionnelles et on a dit : « Toi, tu connais le club comme ta poche depuis des années » et on m’a désignée ! Sur le coup, j’étais surprise mais comme personne ne voulait y aller, je me suis engagée dans la lignée de ce qui avait été réalisé auparavant, même si nous avons mis davantage l’accent sur les Jeunes et le Football d’Animation qui représentent l’avenir du club.

Comment avez-vous été perçue dans l’univers masculin du football ?

J’ai été bien accueillie. Toute ma vie, j’ai travaillé dans le milieu masculin. Je me suis occupé notamment d’un club de judo pendant trente ans et mon mari travaille dans l’agriculture. Un milieu rural également masculin. J’ai ainsi travaillé pour le syndicat agricole et j’ai eu l’opportunité d’aider les agriculteurs en difficulté. J’ai l’habitude de m’adresser aux hommes et cela ne me pose aucun problème !

Ces dernières années à l’Olympique Novais ont-elles été bien vécues ?

Il y a eu des hauts et des bas. On a vécu de belles aventures sportives avec des montées successives jusqu’au niveau Ligue en Régional 2. Cette saison, ça marche moins bien. Des joueurs vieillissants ont arrêté ou ont demandé à jouer en réserve en District Grand Vaucluse. D’autres sont partis dans des clubs où on leur proposait des conditions plus avantageuses. Chez nous, il n’y a aucun fixe et aucune prime ! Tout cela, combiné aux problèmes liés au Covid, a fait que nous avons dû repartir avec des joueurs moins expérimentés. Les premiers matches ont été compliqués. Maintenant, ça va mieux, tout le monde est vacciné et on a signé une première victoire (3-2 face à Gardanne) avant la trêve hivernale. Du baume au cœur avant la reprise. L’objectif sera le maintien en R2.

Quel est votre regard sur le bénévolat en général ?

Aujourd’hui, les gens n’ont plus la même façon de vivre, ils s’impliquent moins. Pourtant, les bénévoles demeurent les chevilles ouvrières des clubs. À Noves, nous comptons 20 bénévoles pour 227 licenciés. Ce n’est pas facile d’attirer les gens, ne serait-ce qu’un jour par mois ou quelques heures, mais nous insistons sur ce point. Personnellement, je me suis lancée dans le bénévolat très tôt. Dès l’âge de 16 ans, j’ai apporté mon aide dans des centres aérés à Aix-en-Provence. C’est un sacerdoce, une passion, un besoin. Je suis très engagée, plus que de raison, et suis donc un « mauvais exemple ». Les gens n’ont pas envie de devenir comme moi (rires) !

Pour en savoir + sur Lina Gondran : VIDEO

Avec Henri Michel !

Lina Gondran était sur les bancs de son collège aixois aux côtés d’un dénommé Henri Michel, futur international (58 sélections). « J’étais dans sa classe quand j’avais 12-13 ans. Il jouait à l’AS Aixoise et était déjà au-dessus du lot. Il m’est arrivée de taper dans le ballon au collège ou au stade Carcassonne et c’était un exemple pour tout le monde. Ses parents tenaient un bar, place des Prêcheurs, notre QG de collégiens où on le retrouvait. Ensuite, il est parti en formation à Nantes et je ne l’ai jamais revu. Il est décédé en 2018 et n’a jamais su que j’étais, à mon petit niveau, dans le milieu du football. J’ai toujours suivi de loin sa belle carrière. »

Henri Michel, milieu de terrain, a connu ses heures de gloire à Nantes (Champion de France 1973, 1977, 1980, Coupe de France 1979) et a participé à la Coupe du Monde 1978 avec les Bleus. Sa carrière d’entraîneur a été riche et longue en passant par le PSG notamment. Il a surtout été sélectionneur de l’Equipe de France (1984-1988) et à la tête de nombreuses sélections africaines et du Golfe.

BÉNÉVOLE DU MOIS

SEPTEMBRE 2021 : Sabri DHAOUADI (Endoume Marseille / Provence)

OCTOBRE 2021 : Karine PELLOUX (Veynes-Serres / Alpes)

NOVEMBRE 2021 : Paul MURINO (Saint-Zacharie / Var)

Par Hervé Galand

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