FEMMES À L’HONNEUR (NUMÉRO 4) / STÉPHANIE SILVESTRE

Publié le 30/03/2023

Dans le prolongement de la Journée Internationale des droits des femmes du 8 mars dernier, nous vous proposons des interviews au féminin. Chapitre 4 avec Stéphanie Silvestre.

STÉPHANIE SILVESTRE « AU FIL DU TEMPS »

Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?

J’ai commencé la pratique du football à l’âge de 8 ans au FC Rocbaron. J’y ai joué jusqu’à l’âge de 15 ans en mixité. À mes 16 ans, je me suis engagée à l’ETS Lorguaise jusqu’à mes 18 ans. J’ai effectué durant mes années rocbaronnaises et lorguaises (jusqu’aux barrages pour accéder en D2), les sélections du District du Var et de la Ligue Méditerranée.

Ensuite, après un arrêt pendant quelques années, j’ai repris une saison à Issole Futsal puis retour dans mon club formateur, le FC Rocbaron, pour terminer ma carrière de joueuse la saison dernière. Et cette saison, j’y commence ma carrière d’éducatrice et de dirigeante.

Que représente le football pour vous ? 

J’ai baigné dans le football depuis mon plus jeune âge. Ayant un père ancien footballeur et entraineur, je passais mes dimanches au bord des terrains. Pour moi, c’était une évidence. J’ai demandé très jeune à mes parents de pratiquer le football qui représente le travail en équipe, le partage des émotions, un lien social très fort. Le football m’a toujours accompagnée tout au long de ma vie.

Quelle a été votre motivation première ?

Ma motivation première a toujours été le partage avec mes coéquipiers, mes éducateurs, mes dirigeants. Maintenant, étant éducatrice, le partage reste toujours ma motivation première avec mes joueuses/mes joueurs, mon staff, mes dirigeants, mon club, les autres éducateurs que je croise sur les terrains ou en formations…

Quelles sont, pour vous, les difficultés pour les femmes ?

Pour moi, la difficulté à laquelle une femme (joueuse, dirigeante, éducatrice) peut être encore confrontée, c’est sa légitimité. Nous sommes encore obligées de faire encore plus, encore mieux ou moins d’erreurs que les hommes. Une femme devra montrer davantage sa détermination, son amour du football et ses connaissances pour avoir cette légitimité.

Après avoir discuté avec plusieurs éducatrices que j’ai croisées, nous faisons le même constat : encore beaucoup de clubs font une trop grosse différence entre joueuse/joueur, éducatrice/éducateur. Le football est à l’image de notre société : on avance, il y a du progrès mais pas assez encore.

Quel changement aimeriez-vous apporter et comment voyez-vous l’évolution du rôle de dirigeante ?

Le changement que j’aimerais apporter (et je suis en train de le faire dans mon club), c’est l’augmentation du nombre de femmes éducatrices et dirigeantes à travers les formations qui sont mises à notre disposition.

Si vous aviez la possibilité de mettre en place un projet, une action, une solution à une problématique ?

J’ai la chance de pouvoir mettre en place cette saison (et pour les saisons qui vont suivre) un projet club au sein du FC Rocbaron. Et dans ce projet club, les femmes auront une place très importante. 

Quelle vision avez-vous de l’avenir ? 

Je vois l’avenir avec beaucoup plus de femmes formées au sein des clubs. Pour ma part, je me vois dans le futur comme une dirigeante formée, engagée auprès des jeunes, et je compte promouvoir le rôle des femmes dans notre football. 

Quel est votre meilleur souvenir ?

Un souvenir en tant que joueuse, la victoire en 2004 de la Coupe Nationale des 16 ans avec la Ligue Méditerranée !

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