Le président du Sporting Club Saint-Martinois (Division 3 Provence), Serge Rakotomanahina, évoque l’évolution de son club au moment où il fête son Centenaire.
Depuis quand exercez-vous à Saint-Martin de Crau ?
Cela fait 13 ans que je suis au club avec notamment cinq années au comité de direction et quatre saisons à la présidence. Mes enfants jouaient ici, ils ont grandi et à un moment donné, ils ont dû aller jouer ailleurs parce qu’il n’y avait plus d’offre pour leurs catégories. Mon regret est que les jeunes de Saint-Martin ne puissent pas continuer au sein du club. C’est pour cela que je me suis investi au fil des années. Pour que les jeunes puissent rester ici.
Combien de licenciés comptez-vous ?
Depuis deux ans, nous sommes à 350 licenciés environ et cette année encore nous allons atteindre ce nombre, avec nos licenciés FFF et les tout jeunes du baby-football. Nous avons également des Féminines. À ce titre, le club a obtenu le Label Bronze « Ecole Féminine de Football », une réelle satisfaction. La féminisation est l’un de nos axes de travail car les filles sont aussi l’avenir du club !
Vous avez, autour de vous, des clubs régionaux importants comme Istres et surtout Arles qui attirent les jeunes…
Absolument, c’est une réalité mais pas forcément un problème parce que nous n’avons pas d’offres actuellement pour tous nos jeunes. Quand nous serons davantage structurés, nous pourrons conserver nos gamins. L’apport de Maxime Arnaud, nouveau salarié du club, est important pour aller dans cette direction. L’anomalie est, par ailleurs, que nous sommes toujours restés au niveau District et l’objectif, à terme, sera de rejoindre l’échelon régional dans différentes catégories. En étant en Ligue, ce sera plus facile d’attirer de nouveaux éléments et de les fidéliser sur plusieurs années.
Le club dispose paradoxalement de belles installations !
En effet, nous avons trois terrains (deux pelousés et un synthétique) et on n’a pas, de ce côté-là, à envier d’autres clubs. On épargne le terrain d’honneur et notre entraîneur, Serge Pacholski, préfère que l’on évolue sur le synthétique. À ce propos, je remercie la Ville qui nous apporte beaucoup en ce qui concerne les installations.
Un mot sur votre entraîneur justement ?
J’ai pris la direction de ce club car je suis, avant tout, un amoureux du football, celui de mon enfance fait d’insouciance et de joies quel que soit le résultat. J’ai toujours ce rêve-là de mettre ces ingrédients au cœur de notre fonctionnement. Et Serge adhère totalement à cette philosophie ! Cela ne veut pas dire que l’on n’est pas ambitieux mais je pense que l’on peut progresser avec ces valeurs. Serge a le Brevet d’Entraîneur de Football et il est venu entraîner une équipe de Division 3 alors qu’il pourrait exercer bien au-dessus, mais le projet club l’a séduit. Même démarche pour Franck Saez, notre directeur technique, qui dispose également d’un BEF. C’est grâce à eux que l’on va avancer demain.
Vous avez déjà réalisé un beau parcours de Coupe de France cette saison !
Oui, nous avons été satisfaits d’atteindre le cap du 4ème tour, celui des « Maillots Coupe de France » ! Malheureusement la marche était trop haute face à Villefranche Saint-Jean Beaulieu (National 3) qui évolue cinq divisions au-dessus. Ce n’est pas la première fois que le club atteint ce niveau puisqu’il y a eu mieux : un 5ème tour en 2010 face à Toulon et auparavant, dans les années 80, un derby contre Arles au même stade de la compétition.
Un dernier mot sur le SC Saint-Martinois ?
Nous avons une particularité. Le football existait avant la ville de Saint-Martin de Crau ! Le club a, en effet, été créé en 1921 alors que la ville a été fondée en 1925. Avant, elle n’était qu’un lieu-dit d’Arles. Nous fêtons donc notre Centenaire cette année. Un livre « 100 ans d’émotions et de passions » est d’ailleurs sorti et permet de retracer l’évolution de toutes les générations qui se sont succédées avec l’amour du football en point commun !
