PREMIER SÉMINAIRE « FEMMES DE FOOT EN MÉDITERRANÉE »

La Commission Régionale de Féminisation, présidée par Véronique Lainé, a réuni, au siège de la Ligue en présence du Président Eric Borghini notamment, quelques acteurs et actrices du foot régional, forces vives ayant des rôles essentiels à jouer au sein des clubs.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Michèle Chevalier, Présidente de la Commission Fédérale de Féminisation, et Frédérique Jossinet, Responsable de la Féminisation et du développement de la pratique, sont intervenues et ont rappelé les axes fédéraux, d’où nous sommes partis et où nous en sommes.

En 2019, la France franchira une nouvelle étape avec la réception de la Coupe du Monde Féminine, l’objectif est aussi d’apporter et de laisser un héritage sur les différents territoires.

Eric Borghini, Président de la Ligue et membre du Comex notamment en charge de l’arbitrage, a rappelé l’axe 2 de la politique régionale : développer la pratique féminine, l’encadrement féminin et l’arbitrage.

Des ateliers de travail ont été formés et chacun a pu mettre à contribution ses idées, besoins, suggestions.

Véronique Lainé, Présidente de la CRF, a expliqué que grâce à eux, à ce travail collectif, un plan d’actions régional serait établi car il est primordial que tous les acteurs, intervenants puissent participer et donner leur avis.

Les actions de la CRF seront décidées en fonction  de ces retours, car on ne gagnera rien en avançant chacun dans son coin, il faut être proche du terrain si on veut être efficace.

Suite à cette matinée bien chargée, les participants ont pu se restaurer et ont été invités à assister à la rencontre du Tour Élite U17F France / Belgique.

 

SANDRINE SOUBEYRAND : « ON A HÂTE D’EN DÉCOUDRE »

Les Bleues entreront en scène au Tour Elite UEFA U17 Féminine dans une semaine jour pour jour (vendredi 24 mars, 19h00 à Martigues) face à la Russie. Entretien avec le sélectionneur avant ce premier match qui promet beaucoup.

 

Sandrine, la compétition se rapproche à grands pas, dans quel état d’esprit êtes-vous ?

Un état d’esprit positif et optimiste ! Ce n’est pas parce qu’on accueille cette compétition que l’on doit avoir plus de pression. On a comme objectif la qualification donc nous sommes ambitieuses mais pleines d’humilité également car on sait bien que les autres équipes ont le même objectif que nous. Après c’est vrai que depuis le temps qu’on sait qu’on joue en Provence, on a hâte d’en découdre !

Quand récupérez-vous vos joueuses ?

Lundi midi (Lundi 20 mars) à Clairefontaine. On reste trois jours sur place et on descend à Aix dans la foulée.

Vous avez effectué deux stages en début d’année (à Salou contre l’Angleterre et l’Allemagne puis deux nouveaux matches contre l’Allemagne à Clairefontaine), comment jugez-vous cette préparation ?

L’objectif était que les filles soient opposées à des adversaires de haut niveau, qu’elles puissent se jauger face à ce qui se fait de mieux en termes d’adversité. A cet âge-là, il y a un double objectif : se qualifier pour des compétitions internationales mais aussi évaluer le potentiel pour le haut niveau. On n’apprend jamais plus que dans la difficulté. Jouer les Allemandes plusieurs fois de suite nous a permis de voir où l’on se situait par rapport à une des meilleurs nations de la catégorie, et ainsi de rectifier nos erreurs et corriger le tir. De toutes manières, nous allons encore travailler jusqu’au dernier jour.

Que savez-vous de vos adversaires justement (Grèce, Russie et Belgique) ?

On ne les connait pas trop malheureusement car nous n’avons pas d’images de ces équipes. On part dans l’inconnu certes mais en se disant que c’est aussi fort que l’Allemagne et on se met dans les conditions optimales pour en pas avoir de mauvaises surprises. Nous voulons être en capacité de répondre à tout type de football.

Un mot sur le trio méditerranéen de votre groupe (Lakrar, Cardia, Kouache) ?

Ce sont des joueuses aux qualités différentes mais qui font partie de la sélection depuis le début. Ce sont donc des éléments sur lesquels on s’appuie. Après, je n’aime pas trop parler à titre individuel mais disons que ce sont de forts potentiels qui ne demandent qu’à être développés. Encore une fois, à cet âge-là, rien n’est acquis, elles ont réalisé un beau parcours mais rien n’est fait !

Une fois n’est pas coutume, cette fois, vous aurez un public…

Oui, on joue presque toujours à l’étranger et c’est vrai que du coup, nous avons tendance à être recroquevillées, à vivre en vase clos. Jouer chez nous, c’est une donnée presque nouvelle qu’il faudra appréhender. Ce sera peut-être une pression supplémentaire pour mes joueuses mais c’est quelque chose qu’elles doivent apprendre à maîtriser, les données liées au contexte d’un match font partie intégrante du haut niveau.

PROGRAMME DU TOUR ELITE

Vendredi 24 mars

17h00 / Belgique – Grèce (Stade Saint-Exupéry, Marignane

19h00 / France – Russie (Stade Francis Turcan, Martigues)

Dimanche 26 mars

14h00 / Grèce – Russie  (Stade Saint Exupéry, Marignane)

16h00 / France – Belgique (Complexe sportif Georges Carcassonne, Aix-en-Provence)

Mercredi 29 mars  

16h00 / Grèce – France  (Complexe sportif Georges Carcassonne, Aix en Provence)

16h00 / Russie – Belgique (Stade Francis Turcan, Martigues)

COUPE : LE FABULEUX PARCOURS DE GARDANNE

Il y eu deux explosions, ce jour-là. Une aux abords de Reggane, au milieu du désert algérien, où la France venait d’effectuer le 1er tir nucléaire de son histoire. Et une autre du côté d’Arles, sur l’autre rive de la Méditerranée, qui elle irradia de bonheur toute la France du foot. Et contribua à la légende de la Coupe de France, écrivant sans aucun doute l’une de ses plus belles pages…

 

Ce dimanche 14 février 1960, l’AS Gardanne, club de Promotion d’Honneur, se qualifiait pour les 8èmes de finale de la Coupe de France en éliminant Toulouse, cador de la 1ère Division (3-2). Paul Peyracchia était l’un des attaquants vedettes de ce groupe. « Vous savez, cette histoire, je la connais par cœur ! » se hâtera-t-il de confier, en préambule de cet entretien. Plus d’un demi-siècle plus tard, l’émotion est toujours aussi vive. Flash-back.

 

PEYRACCHIA : « ON N’ALLAIT QUAND MÊME PAS GAGNER LA COUPE !  » 

 

Paul Peyracchia, replacez-nous si vous le voulez bien dans le contexte de l’époque ?

On était une bande de copains mais nous avions été éparpillés aux quatre coins des Bouches du Rhône. Moi je jouais à Aix, j’avais fait quelques matches en professionnel, d’autres ailleurs, et puis un jour l’AS Gardanne s’est remontée et la direction s’est mise en tête de faire revenir tous les Gardannais. On avait 21/22 ans de moyenne d’âge et on était tous du coin, du bassin minier comme on disait. On pouvait déjà sentir une certaine joie à l’idée d’évoluer tous ensemble.

Une joie qui se traduisait par de bons résultats sur le terrain apparemment !

Oui. Au départ, cette Coupe, on l’a attaquée comme ça, sans trop y prêter importance. Mais comme on avait une équipe de DH pour jouer en PH et que ça tournait bien, inutile de vous dire qu’en championnat on s’est promené toute la saison. On a fini 1ers avec je ne sais combien de points d’avance. Nous avions tellement d’avance que justement, cela nous a permis de jeter toutes nos forces dans la bataille en Coupe de France.    

Quand le déclic se produit-il, ce moment où vous vous dites qu’il y a peut-être quelque chose à faire ?

Le match de Martigues, à Gardanne (voir encadré Parcours).

Pourquoi ce match ?

Je ne sais pas… Martigues (alors leader de la PHA), Gardanne (leader de la PHB), la proximité des deux villes c’était un peu le derby, y’avait quelque chose… Arrive la rencontre, on gagne 7-0. C’est le déclenchement, c’est le déclic ! Un stade plein à craquer, l’euphorie… C’est parti de là !

Arrive ensuite Menton !

Menton qui jouait en CFA quand même ! Et puis au tour suivant c’est une équipe de DH avec St Georges les Ancizes qu’on élimine également. 

Et vous vous retrouvez en 16èmes de finale de la Coupe de France contre Toulouse, un des grands clubs français ! Comment appréhendez-vous ce match ?

On savait que de toutes manières on n’avait rien à perdre. Nous avons joué notre jeu à fond sans rien changer. On avait notre ligne d’attaque à 4 éléments et on savait qu’on pouvait marquer à tout moment.

Et ça a marché puisque vous battez le TFC !

Le stade plein, la motivation, et puis techniquement ils ne nous ont rien appris ce jour-là ! Encore une fois, nous n’avions rien à perdre. Et encore on a joué la seconde mi-temps quasiment à 10 car on avait un joueur blessé et à l’époque il n’y avait pas de remplaçant.

Vous réalisez l’exploit, vous faites la Une de l’Equipe le lendemain mais justement, comment vous gérez cette période du « lendemain » ?

Pour moi, honnêtement, ça été un peu trop. Les télés, les journaux, il fallait répondre à tout le monde, on a été pris par les médias ! On a été dépassé par les évènements.

Ce qui expliquerait en partie votre élimination, le tour suivant, contre Lille ?

Là encore, très honnêtement, on n’a pas préparé comme il fallait ce match.

Vous aviez pris la « grosse tête », comme on dit ?

Ce n’est pas la grosse tête non plutôt la façon dont cela s’est déroulé avec les médias autour et tout le cirque. Je m’en rappelle à l’époque je travaillais aux Mines et la télévision qui est venu me filmer là à la sortie. On se demandait tous ce qu’il nous arrivait. Nous n’étions tellement pas habitués à tout cela.

Vous jouez Lille, à Nice, qui vous élimine. Comment vous vivez ce moment ?

Il fallait bien qu’un moment donné on perde ! On n’allait quand même pas gagner la Coupe de France.

Vous voulez dire que vous étiez soulagé ?

Oui, y’avait une petit peu de soulagement quand même. Nous étions allés trop haut je pense. Non moi il n’y a qu’une chose que je regrette, c’est le fait que si nous étions passés, nous gagnions le droit de jouer le tour suivant à Paris. Ensuite, la fin de saison a été magnifique, on a quasiment tout gagné, ça reste un moment extraordinaire.

A titre personnel, y-a-t’ il eu un avant et un après Coupe de France ?

Honnêtement non, ma vie n’a pas changé. On a eu notre prime de match, quelques clubs pros sont venus se renseigner sur moi mais j’ai préféré rester à Gardanne, j’avais ma situation, c’était une autre époque, bien différente de celle d’aujourd’hui. Mais peut-être que c’est finalement la communication avec le public qui restera comme le souvenir le plus fort. (Il s’arrête, apparemment ému) Lorsqu’on est rentré d’Arles après Toulouse, on rentre dans Gardanne avec le car et là une tête puis deux puis plein c’est là que je me suis « P… mais Paul qu’est-ce que tu as fait ? » Ca a été une fête inoubliable !!!

PARCOURS

1er tour : AS GARDANNE – LAVERA : 8-1

2ème tour : GSC STE MARTHE  – AS GARDANNE : 1-2

3ème tour : AS GARDANNE – ES PORT ST LOUIS : 3-2

4ème tour : LE MARTINET  – AS GARDANNE : 1-2

5ème tour : AS GARDANNE – FC MARTIGUES : 7-0

64èmes : AS GARDANNE – ROS MENTON : 5-2

32èmes : AS GARDANNE – US ST GEORGES LES ANCIZES : 5-2

16èmes : AS GARDANNE – TOUOUSE FC : 3-2

8èmes : AS GARDANNE – LILLE : 1-2

 

A LA RENCONTRE DE MICKAELLA CARDIA

Elle est la régionale de l’étape. Mickaëlla Cardia est née à Marseille et joue pour Marseille. Membre des U17 de l’équipe de France dirigée par Sandrine Soubeyrand, l’attaquante de l’OM espère bien être de l’aventure pour le Tour Elite UEFA Féminin fin mars en Provence. Entretien.

 

Mickaëlla, pouvez-vous nous rappeler votre parcours ?

J’ai commencé à jouer au foot à l’âge de 12 ans. Au départ, je jouais en bas de chez moi avec les garçons juste pour passer le temps. Et puis un jour mon frère a pris la décision de m’inscrire dans le club de notre quartier même si moi, je ne voulais pas.

Comment ça vous ne vouliez pas ? 

Je ne connaissais pas trop les règles du foot et je redoutais que l’on se moque de moi. J’ai dû me forcer au départ et puis petit à petit…

A quel moment cette histoire entre le ballon rond et vous devient sérieuse ?

C’est au milieu de ma 1ère année, mon entraîneur me demande si cela m’intéresse de jouer pour la sélection provençale (District). Comme c’est le cas, je tente ma chance et je suis prise. Par la suite, nous avons disputé des rencontres contre d’autres Districts dans le cadre des tests de détection pour la Ligue Méditerranée. J’avais un an d’avance donc j’ai tout recommencé l’année suivante. C’est ainsi que je me suis retrouvé en sélection méditerranéenne.

Le DTR méditerranéen, Laurent Mouret, dit que l’un de vos atouts, est votre fort caractère et que ce dernier vous a aussi permis de franchir les étapes, êtes-vous d’accord ?

Bien sûr que je suis d’accord. Avoir du caractère, savoir d’où l’on vient permet dans les moments de doutes ou plus compliqués d’aller de l’avant.

Concrètement, que vous a apporté ce passage en sélection de la Méditerranée ?

Je ne connaissais pas grand-chose à ce monde-là au départ donc je dirais le langage footballistique, l’apprentissage de l’hygiène de vie, l’apprentissage du haut niveau, savoir se structurer, se maîtriser… Grâce à Pascale Bouillon (CTR) et Laurent Mouret (DTR), j’ai pris conscience que j’avais peut-être une chance de faire quelque chose dans le football car ils n’arrêtaient pas de me répéter de continuer comme ça, de ne rien lâcher. Aujourd’hui, j’ai l’impression que ce que je vis (pôle France, sélection nationale, OM), ils l’avaient anticipé dans un coin de leur tête et cela s’est réalisé ! je ne pourrais jamais assez les remercier.

Tout ce parcours vous a menée aux U19 Nationaux de l’Olympique de Marseille et en équipe de France ? Quelle est la prochaine étape ?

Evoluer. A court terme c’est d’essayer de toucher la D1 et à plus long terme y devenir titulaire.

Et puis il y a l’équipe de France, un cran encore au-dessus ?

C’est clair, c’est vraiment le haut niveau. On a des kinés à disposition, on voyage, on a l’impression d’être comme les pros. Après c‘est une autre pression aussi. Dans ta catégorie, tu sais que tu es parmi les meilleures du pays mais que tu dois prouver qu’ils ont eu raison de te sélectionner.

Comment ça se passe avec votre coach, Sandrine Soubeyrand ?

Ça se passe bien. Elle a un tel vécu, c’est incroyable tout ce qu’elle nous raconte.

On termine avec le Tour Elite UEFA qui se disputera, ici en Provence, fin mars. C’est un bel objectif que de pouvoir y participer ?

Clairement. C’est chez moi, ma famille va pouvoir venir me voir et m’encourager.  

Vous fêterez vos 17 ans juste avant. Quel serait le plus beau cadeau qu’on puisse vous faire ?

D’être sélectionnée et d’y faire de belles performances.

 

FICHE

Attaquante

Née le 16 mars 2000 à Marseille (Bouches-du-Rhône).

Parcours clubs :

2012/2013 : Association à Vot’ Service

2013/2014 : ASPC des 3 Cités

Depuis 07/2014 : O. Marseille (U19)

Parcours Equipe de France :

U16 : 6 matches

U17 : 2 matches

PROGRAMME TOUR ELITE :

Vendredi 24 mars 2017 à Martigues (19h00) : France – Russie

Dimanche 26 mars 2017 à Aix-en-Provence (16h00) : France – Belgique

Mercredi 29 mars 2017 à Aix-en-Provence (16h00) : Grèce – France

 

TOURVES-ROUGIERS SC EN BRONZE !

Chaque saison, la FFF attribue le Label Ecole Féminine de Football. Gage de qualité de l’accueil du jeune public féminin, cette distinction vient récompenser le travail des clubs, des éducateurs et dirigeants. Tourves-Rougiers SC (Var) a ainsi reçu le Label EFF niveau bronze, premier Label Fédéral pour le club.

La remise a eu lieu en présence de Pierre Guibert (Président du District du Var), William Pont (Vice-président du District), Olivier Mitton, Olivier Recous (co-présidents du club), Kévin Boyer (adjoint au Maire – Vie associative, sports et culture) et Sonia Diasparra-Garner (responsable de l’école Féminine) ainsi que des joueuses, dirigeants et parents.

Un kit pédagogique (ballons, chasubles, sac à ballons…), un diplôme et une plaquette leur ont été remis à cette occasion. Les jeunes licenciées ont ensuite fait l’entrée des équipes lors du match des Seniors Féminines opposant Tourves-Rougiers SC à l’EFC Fréjus/St-Raphaël.

Le District du Var félicite le club pour le travail accompli auprès de ses jeunes joueuses et les encourage à continuer dans cette voie.

Remerciements aux municipalités et partenaires pour l’aide apportée dans le développement de cette pratique.

 

JULIEN MAIRY NOUS A QUITTES

Les obsèques de Julien Mairy se dérouleront Vendredi 17 février 2017. La cérémonie religieuse sera célébrée  à 10h30 en l’église d’Orgon suivie de l’inhumation au cimetière du village.

Notre jeune collègue Julien Mairy nous a quittés. L’ensemble de la communauté arbitrale (CRA, UNAF, CDA) est endeuillé et entend conduire une action de soutien et de solidarité pour ses enfants et sa famille en collaboration avec les instances dirigeantes du football méditerranéen et provençal.

Vous pouvez effectuer un don par chèque à l’ordre de Monsieur Mairy en l’adressant au siège de l’Unaf Provence, 74 rue Raymond Teisseire, 13008 Marseille.

Toutes nos pensées affectueuses accompagnent la famille de Julien.

Une minute de silence est à faire respecter avant  les rencontres organisées par la Ligue le week-end prochain. Pour le District de Provence, elle sera effective à une date à déterminer.

La Ligue s’associe à la douleur de sa famille et de ses proches et leur présente ses plus sincères condoléances.

 

LEON GALLI FACE AUX ARBITRES

Présent au séminaire des Arbitres de la Ligue Méditerranée en début d’année à la Cité Universitaire de Marseille Luminy, l’entraîneur d’Aubagne (CFA2), ici aux côtés de Didier Falcone, président de la Commission Régionale des Arbitres, a évoqué ses rapports passionnés et contrastés avec l’arbitrage.

 

« Merci pour cette invitation qui m’a énormément fait plaisir et c’est avec une grande joie que je réponds présent.

Avant de commencer, je voudrais vous présenter mes meilleurs vœux pour l’année 2017 à vous et à vos proches.

Je suis dans le milieu du football depuis mon plus jeune âge, d’abord en tant que joueur puis comme entraîneur jusqu’à ce jour.

Une réputation de contestataire m’est allouée, je ne la nie pas mais je suis un passionné et un gagneur, même si ce n’est pas une raison. Je dis tout haut ce que les autres disent tout bas.

Mes contestations n’ont jamais dépassé les limites de la grossièreté et des mauvais gestes.

Sachez que j’apprécie énormément le corps arbitral, je l’ai même défendu lors d’une réunion.

Je n’ai pas accepté cette réunion pour faire la critique des arbitres, bien au contraire. Le football a besoin de nous et vous avez besoin de nous.

Arbitrer est difficile, entraîner est compliqué. Il vaut mieux collaborer et travailler différemment. Voilà quelques éléments qui pourraient améliorer notre relation :

–          un peu plus de dialogues plutôt qu’un affrontement,

–          un peu plus de psychologie plutôt que des sanctions,

–          plus de communication pour éviter certains débordements,

–          un sourire que plutôt de l’ironie,

–          un peu moins d’autoritarisme créerait une meilleure atmosphère lors d’une rencontre sauf bien sûr pour les gestes antisportifs.

Ainsi, dans notre club, nous avons créé une charte avec amende pour les mauvais comportements. »

 

FICHE

Carrière de joueur :

Marseille (1963-1970), Alès (1970-1971), Montélimar (1971-1972), Saint-Cyr (1972-1973), Martigues (1973-1978), Salon-de-Provence (1978-1980), Aix-en-Provence (1980-1981), Salon-de-Provence (1981-1982), Endoume Marseille (1982-1988).

Carrière d’entraîneur :

Salon-de-Provence (1978-1980), Aix-en-Provence (1980-1981), Salon-de-Provence (1981-1982), Endoume Marseille (1982-1989), Marignane (1989-1996), Endoume Marseille (1997-1999), Carnoux (2001-2002), Vitrolles (2002-2003), Cassis-Carnoux (2003-2009), Marignane (2009-2010), Consolat Marseille (2013-2014), Pernes (2014-2015), Aubagne (depuis 2016).

LE LABEL JEUNES ELITE FFF POUR L’AS GEMENOS

L’AS Gémenos a obtenu le Label Jeunes Élite FFF pour la qualité de son accueil et de sa formation. « C’est un travail de formation entamé il y a de nombreuses années, s’est réjoui Titou Hasni, manager du club, nous gravissons les marches petit à petit, même si le chemin est encore long. Nous travaillons sereinement en n’oubliant pas l’essentiel : former des citoyens, des hommes avant des footballeurs. » Félicitations au club provençal !

LINDA MERESSE : « C’EST MÉRITÉ POUR LES FILLES ! »

Dernières représentantes de la Ligue Méditerranée en Coupe de France Féminine, compétition pour laquelle elles joueront leur 16ème de finale ce dimanche face au FC St-Etienne (*), les filles du FC Rousset SVO sont également à la lutte pour le podium en DH. Retour sur une première partie de saison presque idyllique avec leur coach, Linda Méresse.

 

Linda, un commentaire pour commencer sur ce déplacement à Saint-Etienne (DH) en Coupe de France (interview réalisée avant le report de la rencontre)  !

On est contente de ce tirage et tout en respectant l’adversaire, on se dit que cela nous laisse des chances de passer. Je dis ça en sachant que cela sera compliqué car un match de coupe, c’est toujours particulier.  Non, le seul petit bémol…

…c’est que vous vous déplacez !  Est-ce un réel désavantage ?

Honnêtement non car le club s’y est préparé, les supporters nous suivent et tout est fait pour faciliter notre déplacement. C’est juste dommage qu’on ne puisse pas jouer chez nous et profiter des excellentes installations dont nous disposons. La déception est liée à l’euphorie envolée de pouvoir recevoir et jouer devant les nôtres.

Vous faites des déplacements assez longs en car, est-ce que cela un impact physique sur vos joueuses ?

On commence à avoir l’habitude puisque lors des deux derniers tours on avait déjà effectué de longs trajets (voir PARCOURS) ! Après, honnêtement, se retrouver toutes ensemble dans le car n’est pas désagréable. Cela permet notamment de renforcer la cohésion du groupe.

La Coupe de France commence à prendre du poids dans votre saison, il y a aussi le championnat (DH) dans lequel vous êtes bien placées, cela va-t-il modifier vos priorités ?

Le championnat est notre quotidien et comme beaucoup disent, la Coupe, surtout lorsque ça marche, cela ne reste qu’un bonus. Tant que l’aventure se poursuit tant mieux, cela nous permet d’engranger de l’expérience mais en termes de performance, le championnat reste la priorité pour le club. L’objectif, à court/moyen terme, est de se retrouver en D2. C’est pour cela que la Coupe est intéressante. Si l’on parvient à passer ce tour et accrocher une D2 voir une D1 en 8èmes de finale, cela offrira la possibilité aux filles de se jauger face à une adversité plus forte, de toucher le haut niveau. Ce n’en serait que plus bénéfique pour le championnat.

Vous êtes le dernier club de la Ligue Méditerranée en Coupe de France : est-ce une véritable pression ou plutôt un honneur ?

Une fierté ! C’est ce que je recherchais, mettre l’équipe en avant au niveau régional. Non vraiment c’est un véritable honneur ! On a des retours géniaux des joueuses, des dirigeants, lorsque par exemple ils rentrent dans une boulangerie, on leur parle de l’équipe. J’arrive au boulot et on me parle aussi de l’équipe. C’est mérité pour les filles !  

(*) Hasard du tirage, le FC Rousset pourrait se rendre par deux fois dans le Forez. La 1ère ce dimanche en match en retard des 16èmes de finale contre le FC St Etienne (DH) et, potentiellement, une seconde fois le 19 février prochain en cas de qualification pour les 8èmes où il retrouverait… St Etienne, l’autre club féminin de la ville qui évolue lui en D1. Le vert, la couleur de l’espoir ?

 

LE PARCOURS DU FC ROUSSET SVO

 TOUR N° 1 (BRASSAGE) : FC ROUSSET SVO – AS CANNES : 6 – 0 (25/09/16)

TOUR N° 1 : OGC NICE – FC ROUSSET SVO : 2 – 2 (2 t.a.b. à 4, 23/10/16)

TOUR N° 3 (FINALE REGIONALE) : FC ROUSSET SVO – AS MONACO : 2 – 0 (20/11/16)

1er Tour Fédéral : PERPIGNAN ESPOIR F – FC ROUSSET SVO : 1 – 2 (11/12/16) 

32èmes : CALUIRE FILLES 1968 FC ROUSSET SVO : 0 – 1 (08/01/07)  

16èmes : SAINT ETIENNE FC – FC ROUSSET SVO (29/01/17 reporté au 05/02/17)

8èmes : SAINT ETIENNE FC ou FC ROUSSET SVOSAINT ETIENNE (D1) (19/02/17)

OPÉRATION BÉNÉVOLE DU MOIS

Nul n’est irremplaçable… sauf lui, peut-être ! Omar Keddadouche est à l’ASC Vivaux Sauvagère Xe ce que le ballon est au football : indispensable. Coup de projecteur sur notre bénévole du mois.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De sa jeunesse passée entre Pont-de-Vivaux et La Sauvagère, il s’en est fait un destin. Aussi, lorsque son club de toujours doit mettre la clé sous la porte courant 2011, son sang ne fait qu’un tour : Vivaux Marronniers Sports est mort, vive l’ASC Vivaux Sauvagère Xe qu’il créée dans la seconde à l’aide d’une poignée de bénévoles et de commerçants. Et moitié moins d’euros.

« Le club avait mauvaise presse, on n’avait pas le droit aux subventions la 1ère année » se rappelle-t-il. Qu’importe ! Animé d’une motivation sans faille et d’une passion inoxydable, Omar Keddadouche va réussir le tour de force de trouver de quoi acheter des ballons, quelques chasubles… et faire décoller son club.

Six ans plus tard, la réussite est avérée : « L’an passé le club a affiché 450 licenciés ! (…) Sportivement, on a encore beaucoup de choses à faire car nous avons l’ambition de jouer au niveau Ligue mais socialement, avec le retour d’une certaine paix et une bonne image du club, c’est déjà un succès ! » Socialement, le mot est lâché.

L’ancien joueur, l’ex-entraîneur a la passion du ballon rond. Mais pas seulement. L’homme a aussi des valeurs. « Moi j’ai un très gros avantage, narre-t-il, c’est que j’ai été un petit joueur abonné aux petites équipes. Vous savez ces équipes niveau 3 ou 4, on était délaissés, les dernières roues du carrosse. Et j’ai gardé ces frustrations, ces vexations du quotidien. Aujourd’hui, je sais très bien ce qu’il y a dans la tête d’un enfant qui se retrouve dans le même cas. Et chez moi, du coup, pas de ça ! »

Concrètement, à Vivaux, l’équipe 4 est traitée comme la 1, les remplaçants accueillis comme les titulaires. « Tout le monde est logé à la même enseigne, avec le même équipement et surtout, les mêmes valeurs inculquées. »

« Ça a un coût mais ça n’a pas de prix ! »

Le Respect. Le partage. L’échange. La fidélité. Pas que de vains mots. De vagues concepts. Sous l’impulsion de son président multicartes, le club multiplie les opérations caritatives, met en place des aides scolaires gratuites pour les minots et le local du club à dispo pour les anniversaires, un comité des fêtes pour Noël…

Ici, les bénévoles font tout. Et il se félicite d’en avoir des vrais. Pourquoi, il en existe des faux ? « Non, simplement tout le monde à Marseille sait qu’ici il n’y a pas d’argent. Les bénévoles de Vivaux, ils paient leur essence, leur téléphone. Ils viennent en connaissance de cause. »

Foot et social sont deux termes indissociables pour Omar Keddadouche (« si tu n’as pas de valeurs, le football n’apporte rien ! »). Son truc, c’est d’effacer le besoin pour créer l’envie. On se croirait presque dans une chanson de Balavoine. Mais lui, il bat la morosité. Il parle de petite revanche, inventerait presque le concept de frustration positive. Et ça marche.

Sa popularité en témoigne, son ascension médiatique aussi. Mais il n’en a cure.  Si elles peuvent l’aider à avancer, à gagner des combats « tant mieux, car j’ai de bons rapports avec les institutionnels, avec la presse. Si en revanche c’est juste pour être sur la photo… »

L’homme fonce sans s‘arrêter. Point de lassitude ? « Je suis comme Obélix, tombé tout petit dans la marmite. Certes, le comportement de certains parents, de quelques éducateurs me rend malade parfois, mais bon. »

Omar Keddadouche profite de notre appel pour nous annoncer avec fierté qu’un courrier de la FFF lui a donné, la veille, le feu vert pour l’acquisition d’un mini-van dans le cadre de son projet Horizon Bleu.

Il se bat et gagne, encore et toujours. « Ça a un coût mais ça n’a pas de prix » conclut-il. Au sens des affaires, accordons-lui également celui de la formule.

 

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